Opéra Monde

OPERA-MONDE

- L’exposition a eu lieu pour le 150ème anniversaire de l’Opera de Paris


o Garnier (1875) : scène classique
o Bastille (1990) : scène moderne

o 3ème scène (espace uniquement numérique (2015) : scène dématérialisée 

- Il y a une influence mutuelle entre l’histoire des arts et l’Opera.

- Le premier opera fut Orphée ( 1607) par Monteverdi.

Avant, l’opera servait aux élites à se montrer, ce qui explique pourquoi dans les salles plus anciennes les sièges sont orientés vers les autres spectateurs et non vers la scène.

- Les salles d’Opera étaient faites en bois et en stuc, ce qui présentait un danger à cause des méthodes d’éclairage : des bougies et plus tard des fils électriques, donc très inflammables. C’est pour cela qu’aujourd’hui les rideaux sont doublés d’un rideau de fer en cas d’incendie.

- Des extraits d’opéra sont passés en permanence lors de la visite, créant une expérience immersive qui évoque la volonté de l’exposition de montrer l’Opera comme un art total, en mettant en évidence les différents talents qui participent à la mise en œuvre d’un opéra 


ŒUVRES ET ARTISTES VUS

Le rideau de fer de l’Opera de Vienne :

- Depuis 1998 un jury sélectionne une œuvre qui sera exposée sur le rideau de fer de l’Opera de Vienne

- Le rideau fait 176m2 et l’Opera accueille 60 000 personnes par an

- La première artiste à avoir été sélectionnée en 1998 est l’artiste noire américaine Kara Walter

- Depuis, des artistes tels que Jeff Koons ou David Hockney ont été sélectionnés 

- Le rideau de fer de l’Opera de Metz expose l’œuvre de Dominique Gonzalez est Foerster intitulée Helen and Gordon. Elle s’inspire d’une photographie de Gordon Partes représentant la peinte Helen Franenthaler

Natalia Gontcharova et les ballets russes

- Natalia Gontcharova est une artiste russe du début du XXeme siècle. Elle est peintre, costumière, fait des décors. Elle appartient au mouvement du rayonnisme (inspiré par la découverte des rayons X, caractérisés par l’emploi de couleurs vives. En France les Delaunay font partie des mouvements rayonnistes.

- Elle fait le décor pour le Coq d’Or de Rimski-Korsakov qui fut interprété par les ballets russes. Elle fait également les costumes

- Les ballets russes se déplacent souvent et invitent donc les artistes présents là où ils se produisent pour faire leurs décors et leurs costumes 

- Ses costumes pour le Coq d’or font face à la sculpture Coq d’or métamorphose de Karen Sargsyan (faite en aluminium)

The Rake’s Progress, Igor Stravinski, 1951

- David Hockney fait les costumes d’une production de cet opéra en 1975. Les costumes se fondent avec le maquillage et les décors : cela met en mouvement le « tableau » sur scène, comme un tableau animé ou une bande dessinée.

- Version punk de l’opéra en 1977 : laisse la place à l’artiste de la liberté et permet d’expérimenter.


Le Grand macabre, Ligeti

- Rolland Topor fait les costumes de la production de cet opéra à Bologne en 1970.

- L’opéra ne savait pas quoi faire des 350 costumes après les représentations.

- Il y a une exposition a la cité de la musique pour conserver les costumes. Mais ces derniers appartiennent toujours a l’opéra de Bologne qui décide de les détruire.

- Seul un costume a pu être conservé et est exposé ici


Tristan et Yseult, Wagner

- Opera mis en scène en 2005 par Peter Sellars et décors faits par Bill Viola

- Il s’agit d’une scène toute noire sauf un écran sur lequel il y a une projection vidéo 

- Ce dispositif fut considéré comme choquant. Le public fut mécontent et surpris, certains quittèrent même la salle car « ils n’étaient pas venus à l’opéra pour regarder un écran ». La cantatrice fut vexée car elle n’était pas le centre de l’attention comme c’est le cas habituellement : ici c’était l’écran 

La flûte enchantée, Mozart

- Nous avons vu deux mises en scène de cet opéra mythique, le plus joué au monde avec la Traviata.

- Une mise en scène par William Kentridge en 2005, Bruxelles

o Volière (fait penser au personnage de Papageno)

o Des projections qui donnent du dynamisme au décor 


- Une mise en scène en 1955 ou les décors et les costumes sont réalisés par Kokoschka :

o Pour l’occasion du festival de Salzbourg, il doit travailler avec une scène qui mesure quarante mètres de largeur et qui se trouve toujours dans le champ de vision du public

o Il imagine donc de signifier les changements de scène par des changements de couleur puisque la scène n’était pas modulable.

L’Affaire Makrepoulos, 2007, Opera Bastille

- Sculpture de King Kong dans le forum

- Sculpture la plus imposante jamais réalisée par les ateliers de l’Opera National de Paris

- Il a fallu 4 containers pour l’acheminer par train à Metz

Wagner et l’art total

- Concept du « Gesammtkunstwerk » en 1844 : mélanger tous les arts pour créer un Art Total

- Il veut provoquer chez le spectateur un sentiment d’extase : pour cela il faut éveiller et faire appel à tous ses sens

- L’histoire en elle-même ne se suffit plus

- Maquette du décor de Persifal (1892) : 6 panneaux pour une scène, décor très chargé

- Wagner invente une mesure qui peut être jouée en boucle lors des changements de décor pour distraire le public

James Turell

- Installation lumineuse mise en place pour l’exposition (utilisée pour « To be sung »)

- Jeu sur la perspective et la couleur :

o Mur en L et incliné 

o Mousseline

o Seule la lumière compte

o Légère fumée  

o Permet d’être plongé dans l’opéra

- Fait penser à Loie Fuller : jeu de couleurs, second écran 


Kandinsky, Schönberg : les synesthésies

- Kandinsky est un Synesthète : il voit la musique et l’écrit en fonction des couleurs, d’où la notion de « crescendo de couleurs »

- Il a découvert la synesthésie en écoutant Lohengrin de Wagner, arrangé par Schönberg 

- Kandinsky fait aussi de la musique : certains de ses tableaux sont lisibles musicalement

- Jaune : trompettes, rouge : piano, Bleu clair : flûte traversière, bleu foncé : orgue

Prometeo

- Opéra composé en 1984 par Luigi Nono et présenté dans un dispositif créé par Renzo Piano (un des architectes du centre Pompidou Paris)

- Structure en forme de guitare qui renvoie à l’acoustique, occupe l’intérieur de l’Eglise San Lorenzo à Venise

- Le public est placé au centre et est entouré des musiciens et chanteurs


Norma, Bellini 1815

- Mis en scène par Cara Walter en 2015

- A l’origine il s’agit d’une prêtresse gauloise qui tombe amoureuse d’un officier romain (l’action est ici transposée en Afrique sur le thème de la colonisation)

- Le livret est donc adaptable à l’époque que l’on souhaite

- Les décors sont faits en papiers découpés et les personnages portent des masques.


Wolfgang Khor

- Baryton célèbre 

- Vidéo en « slow-motion » appelée « section corps opératique », où il incarne ses plus grands rôles et rend hommage au corps

- Montre l’importance d’incarner ses rôles 


Les Indes galantes, Jean-Baptiste Rameau, danse de Clément Cogitoreet par la chorégraphe Bintou Dembélé, 2018

- Musique de Rameau (XVIIIème siècle), danse. Allie le krump, l’electro, le voguing et le popping

- Accessible sur la 3eme scène 

- Le « krump est une danse née des ghettos de Los Angeles dans les années 90. Sa naissance résulte des émeutes et de la répression policière brutale qui ont suivi la passage à tabac de Rodney King »

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