Musée Vaudou
Countries where Voodoo is practiced (yellow), the Baomé Kingdom (green)
VISITE CHATEAU MUSEE VAUDOU
- Le bâtiment, un ancien château-d’eau construit en 1873, en même temps que la gare, pour alimenter les locomotives à vapeur.
- Dans les années 1940-1950 le château d’eau est abandonné car les trains fonctionnent maintenant à l’électricité
- Il est mis en vente dans les années 2000 et racheté par Marc Argebost. Grand chasseur et collectionneur, il découvre le vaudou lors d’un voyage au Cameroun. Le musée compte 1500 objets vaudous.
- Le vaudou est né dans le basson ouest africain au royaume du Baome (Togo, Ghana, Benin, Nigéria)
- C’est une religion commune a tous ces peuples. On peut parler de religion car il y a des officiants, des lieux de culte, des règles, un panthéon et un système de croyances.
- Les européens prennent connaissance de cette religion à la fin du XVème siècle. Lors de la traite des esclaves, les esclaves amènent avec eux leurs traditions dont le vaudou.
- Les traditions et les manières de pratiquer des vaudou ont donc évolué différemment selon les pays où les esclaves étaient amenés : on peut parler de religions sœurs
- On parle de candemble au Brésil, de Vaudou à Haïti/Cuba et de vodoo ou Louisiane
- En Amérique les pratiques vaudou sont plus violentes, à cause de l’esclavage et parce qu’elles furent interdites.
- On remarque du syncrétisme (différents aspects d’autres religions sont intégrés). Dans le vaudou haïtien, les vaudous servent à protéger et chaque divinité a un pendant catholique
- Pour les pratiquants du Vaudou il y a deux mondes parallèles :
o Un monde visible ou vivent les hommes
o Un monde invisible où il y a les morts qui ont le savoir et veillent sur leurs descendants), les esprits, les dieux (pour nous guider). Ensemble, ils constituent les vaudous. Ces deux mondes sont intriqués : les habitants du monde invisible vivent au milieu des hommes qui ne les voient pas, ils les accompagnent tout au long de leur vie
- Le Vaudou est une religion animiste
- Il faut faire des offrandes (être un prêtre ou un guérisseur) pour pouvoir les exécuter. Le rituel permet de rendre l’objet actif. Il y a beaucoup de secrets concernant cette pratique dans le vaudou africain
- Origine du mot « fétiche » : apparait en 1470 avec l’arrivée en Europe d’une statuette de la côte ouest africaine ramenée par un portugais. En portugais feiticho veut dire objet magique, idoles (ce qui est désapprouve par l’Eglise catholique). Il s’agit en fait d’un réceptacle de forces surnatuelles après un rituel appelé Bo, créé par un prêtre ou un artiste initié
- Les objets réceptacles ne sont pas des portrait, ils ne servent qu’à capter les forces
- Les objets vaudou doivent être nourris : ils sont recouverts de matières du sacrifice. Chaque esprit a une recette de nourriture qui lui est spécifique (sang, crachats pigments, alcools selon les pratiques, libelations)
- Les objets au musée ne sont plus alimentés et ne sont plus utilisés. Ils sont toujours actifs mais n’ont pas assez d’énergie pour être efficaces.
- Les objets vaudous n’emprisonnent pas les esprits mais un vaudou peut s’incarner dans plusieurs objets.
- Ce dont d’ubiquité est lié à la couleur bleue
- Les vaudous sont créés en fonction des problèmes des hommes . Ils changent donc selon les régions, cultures, ou les ancêtres. Il y a un renouvellement constant du Panthéon
- Les objets vaudous ne sont pas faits pour être esthétiques . la notion de beau n’est pas presente dans la culture africaine : ce qui est utile et bien fait est beau. On peut donc se demander si ces objets ont une place au musée
- Le vaudou semble être polythéiste car il possède un panthéon mais il y a la croyance en un seul Dieu créateur (monothéisme). C’est une religion polythéiste aux origines monothéistes .
- Le rouge, le noir et le blanc sont très utilisés sur les statuettes : ce sont des couleurs symboliques qui appartiennent a des divinités
- Plus un objet est puissant, plus il a besoin d’etre nourri, ce qui entraine des sacrifices. Ils ne sont donc pas conservables. C’est étonnant de les voir exposés dans un musée alors qu’ils sont éphémères
- Au musée, la scénographie est la même qu’au XXème siècle. La mort et la nuit prédominent, il y a peu de lumière et l’atmosphère est oppressante
- Les vaudous ne sont ni bons ni mauvais, ils sont le reflet des intentions des hommes
- Certaines statuettes à cornes, ou culte dirigés par des femmes furent interprétées comme sataniques par les européens
- Les vaudous servent avant tout à protéger. Les prêtres qui pratiquent le vaudou pour faire du mal sont mal vus et devront payer les conséquences d’avoir utilisé le vaudou à de telles fins
- « Bochio » : charme-cadavre a pour fonction de charmer la mort et d’éviter le malheur
- ”Gibochio » protège les femmes enceintes
VAUDOUS VUS AU MUSEE
- Legba :
o Vaudou à tête de chien. Il aurait volé cette tête à un autre vaudou. Cette tête de chien lui donne le don d’ubiquité et de clairvoyance
o Les hommes et les vaudous ne se comprennent pas, mais grâce à ses dons Legba peut faire l’intermédiaire et traduire. Sans lui la communication entre les hommes et les vaudous est impossible
o Pour cette raison Legba est le premier vaudou à être invoqué lors de rituels
o Les statuettes qui le représentent sont toutes différentes mais présentent son attribut : la tète de chien
- Tchamba
o Vaudou des esclaves (influences indiennes, colons)
o Pour être adepte il faut être descendant d’esclavage et d’esclavagiste
o Statues de barques (créées à l’époque des esclaves) : « funéraires », « mémoires de l’esclavage ».
o Le coquillage est utilisé comme monnaie d’échange
o Quand une personne meurt d’une manière peu naturelle ou violente, son esprit erre et ne va pas dans le monde des morts. La barque est alors utilisée pour l’assagir et l’emmener.
- Mami Wata : femme qui apporte richesse. C’est une divinité qui n’appartient pas uniquement au monde vaudou
- Zangbetto
o Le corps est investi par les esprit lors des danses , il rentre en transe. Certains pensent qu’on en doit pas voir l’esprit invisible dans un corps invisible et portent des masques intégraux, comme celui de Zangbetto
o Zangbetto est le gardien de la nuit, le justicier
o Si un concert a lieu et que les Zangbetto se mettent à chanter, il est annulé car il ne faut jamais le voir.
o Il supplante parfois la police d’état car la religion vaudou est une religion d’état dans certains pays. Si un homme est désigné coupable par un Zangbetto, même la loi ne peut le sauver
